Comment accompagner ses orateurs invités avant leur prise de parole ?

Comment accompagner ses orateurs invités avant leur prise de parole ?

Il y a ce moment étrange, juste avant d’entrer.
Une main sur le rideau, un badge un peu froissé, des voix qu’on entend sans encore les voir.
Le cœur accélère. On repasse mentalement la première phrase.
Pas encore sur scène… mais déjà plus vraiment dans l’ombre.

Mais pour eux, invités, experts, grands témoins, c’est souvent une première.
Un micro inconnu, des regards braqués, et une question en tête :
“Est-ce que je vais être à la hauteur ?”

Ils sont invités. Pas forcément préparés.

Ce que beaucoup oublient, c’est que les orateurs qu’on invite ne sont pas des professionnels de la scène.
Ce sont des dirigeants, des expertes, des témoins de terrain, des esprits brillants ou des voix singulières.

Mais ce n’est pas leur quotidien de parler devant une salle.
Ce n’est pas leur métier de capter une audience, un micro à la main.
Et même quand le fond est solide, la forme peut vaciller à cause d’un détail technique, d’un flou logistique, ou d’un stress inattendu.

Accompagner, c’est créer un terrain d’aisance

Accompagner un orateur invité, ce n’est pas le former à la prise de parole.
C’est lui permettre d’être lui-même au moment où l’attention se concentre sur lui.
Et ça, ça commence bien avant qu’il ne monte sur scène.

Cela passe par :

  • un briefing clair, sans jargon,
  • une présence humaine, discrète mais solide,
  • une répétition possible, jamais imposée,
  • un micro-check qui rassure sans infantiliser,
  • un regard complice au bon moment.

C’est une chaîne de détails, tous tournés vers une chose : réduire la charge mentale pour libérer la parole.

Accompagner, ça peut être simple.
👉 Lui donner un point de repère. Lui indiquer où poser ses notes, comment fonctionne son micro… Lui dire qu’il a le droit d’hésiter.
Pas pour le “coacher”. Juste pour qu’il se sente soutenu sans être observé.

Quand l’accompagnement est juste, il devient invisible

Un bon accompagnement ne se voit pas.
Il ne s’impose pas, il soutient.
Il ne dirige pas, il prépare le terrain.

Il fait en sorte que l’orateur puisse se concentrer sur ce qu’il est venu transmettre, pas sur ce qu’il doit gérer.
Et c’est ainsi qu’un moment de stress peut devenir un moment marquant, pour lui, comme pour la salle.

Ce que je retiens

Accompagner un orateur invité, c’est reconnaître qu’il n’a pas demandé d’être sur scène : on l’y a convié.
C’est comprendre que son expertise ne garantit pas son aisance.
Et c’est faire en sorte, avec justesse et discrétion, que sa parole trouve sa place : claire, posée, incarnée.

On n’a pas besoin d’en faire trop.
Mais on a la responsabilité de ne pas laisser quelqu’un seul face à un micro, les épaules pleines de doutes.

Dans chaque événement, il existe ces équilibres invisibles, ceux qui transforment le trac en présence et la parole en impact.

 

 

 

Rédigé par Julie Verstappen, organisatrice d’événements depuis plus de 20 ans. 

Après des années à concevoir et coordonner des événements variés, dans le monde du sport adapté au secteur de la formation, j’ai compris que la réussite ne repose pas seulement sur des détails techniques ou logistiques. Elle naît d’un équilibre subtil entre des objectifs clairs, une organisation fluide et des émotions partagées.

À travers mes articles, je te propose des réflexions et des conseils pratiques, tirés de mon expérience sur le terrain, pour transformer tes idées en expériences mémorables, pensées pour atteindre tes objectifs et marquer durablement ton audience.

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